Jeune artiste de 24 ans issu d’Aulnay dans le 93. Il grandit dans
le quartier pavillonnaire de cette même ville. Il constitue son équipe pour ses
premiers albums au lycée avec AD (MC) et INCH(beatmaker). Il sortira deux mixtapes
gratuites en 2012 et 2013 : « Cours de rattrapages » et « NQNTMQMAQMB ». Il sortira en 2014 le premier EP de NQNT puis
un an après NQNT2.
Sa collaboration avec INCH s’arrêtera suite à des conflits
internes mais Vald apparaitra tout de même sur la mixtape de INCH en 2016 « Nappage
Nocturne ».
Vald sortira des sons tout au long de l’année 2016 avec des prods
de son nouveau beatmaker officiel Dj Weedim ou bien de Seezy.
Et c’est en 2017 qu’arrive son premier album intitulé « Agartha ».
Agartha serait un royaume souterrain reliant les continents par
des tunnels. L'album est axé en partie sur cette vision « complotiste »
en poussant le concept à son paroxysme, avec notamment une outro où il est
accompagné de Sylvain Durif.
L’album est une véritable claque musicale, en utilisant une forme
différente on retrouve une multitude de styles tout en restant très homogène
sur le fond.
Cet album contient 17 tracks, à souligner car c’est un format qui
se perd ; on reste souvent sur des albums à 13-15 titres.
Dans leur globalité, tous les morceaux sont en soit très violents. Je
vais retenir six morceaux accompagnés d’une phase :
Acacia : Pas d’intro dans l’album on arrive directement dans
le vif du sujet en évoquant déjà les pyramides, une thématique fréquente chez
lui avec l’évocation de mythes tout en mélangeant un égo trip sexuel. « Tu taffes dans l’formol ou tu dors à
l’usine ?»
Je t’aime : morceau
d’amour à la Vald. En terme de comparaison il est moins violent que Selfie. Un
morceau chanté comme il l’a souvent dit le rappeur à la volonté d’accéder aux
chants dans le but de sa musique, puisque l’album s’ensuit par le titre Ma
meilleure Amie « J’te réserverai la place
du mort à bord de mon Féfé »
LDS : A la première écoute j’ai remarqué le style du rappeur
d’Infinit qui avait posé sur une prod de Dj Weedim. « Sullyvan palpe comme à la morgue, mon poing dans l’cul comme
Panacloc »
Vitrine : Ce morceau raconte une histoire sur les vitrines de
prostituées. Un feat avec Damso très improbable mais qui fonctionne
parfaitement, très sombre et puissant. « Dernière
Vitrine comme dernier barreau, derrière vitrine comme dernier barreau »
Strip : Un morceau énervé qui traite sur le sujet des boîtes
de striptease où Vald nous livre sa propre expérience. « Pour quatre-vingt balles j’pouvais même lui
glisser ? »
Dernier Verre : Pour conclure, l’outro permet de nous apaiser
après la violence qui précède, elle permet d’assimiler l’ensemble de l’œuvre à
travers un dernier verre et d’apprécier dans le plus grand des calmes cet
album. « Dans les faits, prolétaire,
en effet »
Debrief : un excellent album, aucun morceau ne se ressemble,
chaque son possède son propre style et univers. Vald est un personnage
différent sur chaque morceau : il alterne entre personnage à tendance suicidaire,
combattant des reptiles, glorifiant les drogues, exprimant son avis sur la
société, ou encore dansant… Il dissimule son style très hardcore à travers des
productions de tracks différentes et s’il fallait retenir deux morceaux qui m’ont "chocwave" :
Strip et Blanc.
Voici d’autres artistes qui se rapprochent du délire Valdien.
* Biffty, qui a sorti un mini-ep : « La Réincarnation du TurnUP 2 » et la « Megasouytape ».
* Alkpote, avec des « Marches de l’Empereur saison2 » sur sa chaîne Daymolition ainsi que son dernier album « Sadisme et Perversion. »
En conclusion, nous pouvons citer une punchline du rappeur
parisien datant de 2012 et qui fait référence à la pochette d’Agartha :
« Un jour dans une église y’aura ma gueule en aquarelle, en attendant j’vous hais V-A-L-D bande d’enfoirés »
« Un jour dans une église y’aura ma gueule en aquarelle, en attendant j’vous hais V-A-L-D bande d’enfoirés »
Vald journal
Perso (2012)
Valentin
(Casa Bonita)
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