mercredi 1 février 2017

Critique #1 Vald – Agartha






Jeune artiste de 24 ans issu d’Aulnay dans le 93. Il grandit dans le quartier pavillonnaire de cette même ville. Il constitue son équipe pour ses premiers albums au lycée avec AD (MC) et INCH(beatmaker). Il sortira deux mixtapes gratuites en 2012 et 2013 : « Cours de rattrapages » et « NQNTMQMAQMB ». Il sortira en 2014 le premier EP de NQNT puis un an après NQNT2.
Sa collaboration avec INCH s’arrêtera suite à des conflits internes mais Vald apparaitra tout de même sur la mixtape de INCH en 2016 « Nappage Nocturne ».
Vald sortira des sons tout au long de l’année 2016 avec des prods de son nouveau beatmaker officiel Dj Weedim ou bien de Seezy.

Et c’est en 2017 qu’arrive son premier album intitulé « Agartha ».

Agartha serait un royaume souterrain reliant les continents par des tunnels. L'album est axé en partie sur cette vision « complotiste » en poussant le concept à son paroxysme, avec notamment une outro où il est accompagné de Sylvain Durif.





L’album est une véritable claque musicale, en utilisant une forme différente on retrouve une multitude de styles tout en restant très homogène sur le fond.
Cet album contient 17 tracks, à souligner car c’est un format qui se perd ; on reste souvent sur des albums à 13-15 titres.
Dans leur globalité, tous les morceaux sont en soit très violents. Je vais retenir six morceaux accompagnés d’une phase : 
 

         Acacia : Pas d’intro dans l’album on arrive directement dans le vif du sujet en évoquant déjà les pyramides, une thématique fréquente chez lui avec l’évocation de mythes tout en mélangeant un égo trip sexuel. « Tu taffes dans l’formol ou tu dors à l’usine ?»

           Je t’aime : morceau d’amour à la Vald. En terme de comparaison il est moins violent que Selfie. Un morceau chanté comme il l’a souvent dit le rappeur à la volonté d’accéder aux chants dans le but de sa musique, puisque l’album s’ensuit par le titre Ma meilleure Amie « J’te réserverai la place du mort à bord de mon Féfé »

         LDS : A la première écoute j’ai remarqué le style du rappeur d’Infinit qui avait posé sur une prod de Dj Weedim. « Sullyvan palpe comme à la morgue, mon poing dans l’cul comme Panacloc »

         Vitrine : Ce morceau raconte une histoire sur les vitrines de prostituées. Un feat avec Damso très improbable mais qui fonctionne parfaitement, très sombre et puissant. « Dernière Vitrine comme dernier barreau, derrière vitrine comme dernier barreau »

                    Strip : Un morceau énervé qui traite sur le sujet des boîtes de striptease où Vald nous livre sa propre expérience. « Pour quatre-vingt balles j’pouvais même lui glisser ? »

         Dernier Verre : Pour conclure, l’outro permet de nous apaiser après la violence qui précède, elle permet d’assimiler l’ensemble de l’œuvre à travers un dernier verre et d’apprécier dans le plus grand des calmes cet album. « Dans les faits, prolétaire, en effet »


Debrief : un excellent album, aucun morceau ne se ressemble, chaque son possède son propre style et univers. Vald est un personnage différent sur chaque morceau : il alterne entre personnage à tendance suicidaire, combattant des reptiles, glorifiant les drogues, exprimant son avis sur la société, ou encore dansant… Il dissimule son style très hardcore à travers des productions de tracks différentes et s’il fallait retenir deux morceaux qui m’ont "chocwave" : Strip et Blanc.

Voici d’autres artistes qui se rapprochent du délire Valdien.  

* Biffty, qui a sorti un mini-ep : « La Réincarnation du TurnUP 2 » et la « Megasouytape ».
* Alkpote, avec des « Marches de l’Empereur saison2 » sur sa chaîne Daymolition ainsi que son dernier album « Sadisme et Perversion. »


En conclusion, nous pouvons citer une punchline du rappeur parisien datant de 2012 et qui fait référence à la pochette d’Agartha :
« Un jour dans une église y’aura ma gueule en aquarelle, en attendant j’vous hais V-A-L-D bande d’enfoirés »
Vald journal Perso (2012)


                                                                   Valentin (Casa Bonita)

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